Acte I : Un usage topique pour les humains
L’apologie du charbon végétal activé n’est plus à faire. Depuis 1985 que je l’étudie et rapporte ses mille et une applications dans le monde entier, je ne cesse de m’émerveiller. Une fois de plus, je le répète, l’usage du charbon végétal activé est bien établi.
Une nouvelle recherche de 2012 à 2016, révèle dans la littérature médicale un usage particulier du charbon : son usage topique dans le traitement des plaies et des brûlures et ses effets étonnamment bénéfiques sous forme de pansements de charbon activé disponibles en pharmacie.
Les pansements de charbon ! Les voilà déclarés en 2016, la solution la plus pratique, la plus économique, la plus esthétique des plaies malodorantes. Que sont-ils ces pansements ? Il s’agit de charbon incorporé dans des tampons avec de la gaze chirurgicale et une couche de tissu hydrophobe, principalement utilisés en milieu hospitalier en cas de cancer, de gangrène, de colostomie postopératoire, et garantissant en tout premier lieu aucune mauvaise odeur.
Les plaies… c’est tout un monde de souffrances, un gouffre de misères cachées et taboues, un quotidien noyé dans la douleur physique, mentale et sociale.
En 2014, un sondage international1 sur la pratique courante de la gestion de l’odeur des plaies rapporte que le traitement le plus efficace est les pansements de charbon. Ces derniers sont propices à la cicatrisation. Ils adsorbent les bactéries et les odeurs nauséabondes. Ils ont un excellent pouvoir d’adsorption de l’exsudat lourd et visqueux caractéristique des ulcères des jambes et autres plaies chroniques. Ils filtrent et emprisonnent les molécules responsables des odeurs fétides. La sécurité de ces pansements est bien établie. Ils sont faciles d’utilisation.
Un témoignage récent (2017) sur le charbon en cataplasme
« J’ai 29 ans. Je suis policier depuis près de 7 ans. Je m’entraîne et je me considère plus en forme que la moyenne de la population. J’avais déjà entendu parler du zona ophtalmique parce que j’avais deux connaissances qui en avaient fait. Non seulement la douleur est difficile à décrire, mais elle est fort désagréable. Il ne faut pas sous-estimer ce virus. Les complications peuvent vite arriver.
Les antidouleurs n’avaient aucun effet. Je les prenais quand même pour mieux dormir car ils avaient un effet somnifère. Lorsque j’ai utilisé le charbon avec de la graine de lin moulue en cataplasme, j’ai pu l’appliquer sur toute la tête, car elle est rasée. Et dès la première application, ce fut un apaisement remarquable. Je le laissais en place pendant 8 heures environ, et je changeais pour de l’argile verte (mélangée avec un goute d’essence d’arbre de thé). J’avais le sentiment que ce cataplasme d’argile me donnait un mal de tête différent. À chaque fois que j’utilisais le charbon, c’était de loin plus efficace que n’importe quel produit pharmaceutique ou l’argile verte. Ce n’était pas comparable. »
2.3. Danièle Starenkyj, Mon petit docteur, Nouvelle édition revue et augmentée, Orion, 2012.